le tour et moi


Maintenant, ils roulent de nouveau.
La tête de course passe par les champs.
Les poursuivants montent
et le peloton gain de temps.
Les chevaliers de la rue sont en route.
Au long du mer, dans la Champagne,
sur le Mont Ventoux ou au Galibier
les courreurs sont en vogue.

Moi, je les regarde tout le temps.
Eux et moi, on a à maîtriser une distance.
Pour devenir ton amant,
c’est comme monter sur l’Alpe d’Huez.
On voit tout le temps l’arrivée,
mais la rue fait un autre virage.
Chaque étappe est une renaissance,
et à la fin c’est comme avoir gagné
l’étappe aux Champs Elysées.

Où est monté Marco Pantani?
Qu’est-ce qui est devenu de Miguel Indurain?
Que fait Laurent Jalabert?
Ce n’est pas Erik Zabel au sprint?
Il est sûr qu’ Alex Zülle gagne.
Entre-temps, je t’écris que je t’aime.
Je fais un voyage en tête
qui me fait du bien.
Ce sont le tour, le grand boucle et moi.

Où est monté Marco Pantani?
Qu’est-ce qui est devenu de Miguel Indurain?
Que fait Laurent Jalabert?
Ce n’est pas Eric Zabel au sprint?
Il est sûr que c’est moi qui gagne.

 

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le Tour et moi – 1999  

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